Le secret des événements porteurs : L’importance du ressourcement!
Un créateur d’événement porteur est un être généreux, engagé, dévoué et profondément attaché à l’entreprise, son projet et ses gens. En ce sens, il investit passablement d’énergie, de temps et d’émotion dans son travail. Il sait que pour produire un événement porteur, il de doit d’être constamment allumé, inspiré, mobilisé, vif d’esprit, organisé et rassembleur. C’est dans cette optique que le créateur renouvelle constamment son énergie créatrice. Il sait qu’il est le moteur et la source de sa création. Le ressourcement fait donc partie prenante du métier. Il est essentiel au développement durable de l’organisation.
Afin de vous guider dans l’univers du ressourcement créatif, je vous propose tout d’abord d’évaluer régulièrement votre niveau de vitalité. Ceci vous permettra de découvrir quand vous aurez réellement besoin de vous ressourcer.
Effectuez l’auto diagnostic du ressourcement créatif en répondant par oui ou par non aux questions suivantes :
1- Je suis enthousiaste face au prochain projet
2- J’ai plein d’idées
3- J’ai le goût de m’investir pour réinventer notre prochain événement
4- Mon client interne ne sait pas ce qu’il veut mais je vois ça comme un beau défi à relever
5- J’ai plein de défis de production mais je sais que c’est normal et c’est bien correct pour moi
6- J’ai plein de projets nouveaux à proposer à l’organisation
7- Je suis prêt à prendre ma place avec mes idées
8- Je ressens la passion profonde pour mon métier
9- J’ai le goût de me dépasser
10-J’adore performer et j’ai hâte de prendre le taureau par les cornes
Si vous avez de la difficulté à répondre oui à la majeure partie de ces questions, vous êtes probablement fatigué, et en besoin de ressourcement. Votre puits intérieur s’est sans doute asséché, ce qui vous empêche de partager votre enthousiasme avec votre organisation. Avant de vous brûler ou d’affecter votre réputation (par un projet qui n’est pas à la hauteur de vos standards), je vous propose de vous ressourcer pour mieux rebondir.
Voici des astuces de ressourcement qui vous aideront à revenir en forme et à offrir le meilleur de vous-mêmes à votre organisation.
Astuce 1: Cessez toute forme de travail créatif!
Refusez systématiquement de créer, d’inventer, de réfléchir sur vos projets actuels ou à venir pendant plusieurs jours. À chaque fois que vous sentirez l’urgence de faire quelque chose, résistez et ne faites rien. Faites du classement à la place, le ménage de votre bureau ou autre activité non créative. Domptez votre mental et dites-lui que vous y reviendrez dans quelques jours. Faites un contrat avec lui. Dites-lui que vous prenez des vacances créatives et que vous êtes convaincu que vous reviendrez en bien meilleure forme et avec de bien meilleures idées. Sachez que c’est un art de créer mais que c’est aussi un art d’arrêter. Vous devez gérer cette énergie si vous désirez être prolifique à long terme.
Astuce 2: Réalisez des activités qui n’ont aucun lien avec le travail!
Osez mettre un arrêt temporaire à la productivité, l’efficacité, la performance, le rendement. Réalisez des projets qui ne contribuent ni de près, ni de loin à la performance de votre métier. Sortez des sentiers battus. Prenez le temps de faire ce que vous reportez depuis longtemps : un weekend en montage, le visionnement d’un documentaire, l’inscription à un cours de yoga… Envoyez à votre cerveau le message qu’il peut se reposer et qu’il n’y a aucune urgence d’agir. Faites des choses qui vous semblent totalement inutiles et improductives. Laissez-vous le droit d’être simplement vivant et insouciant.
Astuce 3: Faites le plein de vide!
La fatigue vient d’une suractivité, d’un manque d’espace, de temps pour goûter la nature, la vie, pour ressentir, pour être. Faire le plein de vide consiste à se remplir d’espace de paix, de calme où il y a absence totale d’activités, d’obligations, d’idées, de pensées, de tensions, d’attentes…
Un des principes du ressourcement stipule que plus on se met de la pression, moins on a d’espace; plus on se quitte dans notre empressement de résultat, plus on a tendance à perdre contact avec nous-mêmes. Sans la connexion à soi, on peut travailler sans tenir compte de nos besoins jusqu’à l’épuisement. Il est essentiel d’avoir constamment de l’espace pour distinguer ce qui est bon pour nous de ce qui ne l’est pas.
Astuce 4: Acceptez vos limites
Le chemin le plus rapide à la vitalité durable est d’accepter constamment nos limites, qu’elles nous plaisent ou non. Plus je suis conscient de ce que j’ai besoin dans le moment, plus je serai en mesure de donner le meilleur de moi de façon durable. Plus je respecterai mes limites, plus je pourrai apprécier mon travail, m’épanouir tout en demeurant vivant. Vous connaissez sûrement des gens qui se traitent comme des machines dans la vie, ils travaillent comme des fous, ne se donnent pas d’espace et deviennent complètement épuisés. Alors ils prennent des vacances pour se remplir et ils se vident à nouveau dans les premières semaines suivant leur retour. Se traiter comme une machine peut donner l’impression de performance et de rendement mais ce n’est pas le cas. Les meilleures idées ne viennent pas de la pression, de la performance abusive, ni de l’oppression. Les entreprises créatives telles le Cirque du Soleil, Pixar ou Apple ont toutes compris l’importance de faire de l’espace aux équipes créatives pour générer des idées exceptionnelles.
Astuce 5: Refusez toute forme d’autodénigrement
Une des causes d’épuisement est l’omniprésence de ce critique intérieur qui ne cesse de juger la pertinence, la qualité et la valeur de nos œuvres. Osez lui faire face. Osez lui dire que vous refusez systématiquement toute forme de jugement à votre égard. Vous n’avez rien fait de mal. Au contraire. Vous prenez des risques, vous innovez pour améliorer la culture de votre entreprise. Vous ne pouvez porter la responsabilité de la perfection. Vous êtes engagés, dévoués, mobilisés à faire la différence. Vous faites assez. Essayez l’exercice suivant : prenez une feuille de papier et notez toutes les critiques qui vous ont été faites et qui vous atteignent. Identifiez les critiques qui ont abaissé votre vitalité, votre enthousiasme et votre désir de donner généreusement votre temps, vos idées et votre énergie. Regardez attentivement ces mots qui vous offusquent. Écrivez ensuite: «je refuse de me juger ainsi.» Inscrivez par la suite vos réelles intentions. Par exemple: «Je suis un créateur engagé. Je fais tout ce qu’il y a en mon pouvoir pour que mes créations aient un impact positif sur l’entreprise et son développement. Parfois mes idées ne fonctionnent pas à mon goût. Cependant je cherche constamment à m’améliorer. Je me suis trompé par le passé et je me tromperai à nouveau. Je suis imparfait et je m’accepte ainsi. Cependant ce sont ces erreurs qui m’ont permis de grandir. C’est grâce à ces expériences que j’ai acquis de la profondeur et de la capacité à appuyer mon organisation. Je peux être fier de moi. Je continue d’oser l’être. Je prends ma place.»
Pour faire de la créativit�� durable, il est essentiel de maintenir une discipline de travail qui nous permet de renouveler notre énergie créative régulièrement. Pour y parvenir, nous devons accepter le fait que nous sommes des êtres humains, que nous ne pouvons nous traiter comme des machines. Nous avons besoin de nous faire de l’espace, de prendre du temps, de faire autre chose que de travailler. Nous devons accepter nos limites, nos besoins et refuser de s’auto-dénigrer de ne pas être parfait. En somme, nous devons nous soutenir, nous donner les conditions pour créer. Mais surtout nous devons croire qu’il y a, dans l’espace, le calme et la lenteur, une idée, un concept, une vision qui nous propulseront beaucoup plus loin que n’importe quel projet produit sous la pression. La véritable création n’est pas le fruit de l’effort souffrant mais de notre capacité à être présent à l’humanité qui nous habite.
Par Marc-André Routhier
